Portraits de nuages et récits de gens qui passent
Durant les périodes de confinement que nous avons subies depuis l’année dernière, j’ai .écrit pour ne pas trop penser aux projets photographiques que je n’étais plus en mesure de réaliser ni de proposer au public. C’est dans ce contexte qu’est née une réflexion à propos de mes pratiques d’écriture et de travail de l’image. Qu’en était-il de ces petites histoires que je me plais à raconter ? Quels sont ces signes que je m’acharne à photographier, à exploiter sous forme de narration ? Des amorces d’une rébellion contre l’oubli et la bienséance qui sévit aujourd’hui ? Des calligraphies illisibles des vignes inondées aux portraits de nuages, mon travail répertorie et invente des destins possibles à des déchets d’existences étourdies, à des projets en lambeaux, à des remises en causes étouffées. Un inventaire à la Prévert qui appelle à l’insurrection des petites choses du quotidien contre l’invraisemblance médiatique généralisée. Pour paraphraser Auguste Blanqui, en cette période de commémoration si discrète de la Commune de Paris, et pour poursuivre dans cette voie, j’espère extraire le grain de sable qui saura mettre en péril la grande horlogerie des petites lâchetés, des compromis pleins de mesquinerie, des fâcheuses omissions que l’on ne tarde guère à se pardonner. Peut-être. Sans doute. A force d’être relégués aux seconds rôles que nul n’aperçoit, les êtres laisseront des choses à voir ou à lire, qui ouvriront la voie.
Profitez du concert de ce soir avec les très fun and punchy Updrafters pour admirer ses œuvres et profiter de sa présence pour partager ! Elle a transformé notre nouvelle terrasse !
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